22 février 2023

La transition écologique au lieu d'en parler, il faut la faire ! Épisode 4/5


Une priorité absolue !

Cinquième priorité : gestion de l'eau

Mauzé-sur-le-Mignon (79),
De quoi s'agit-il ? Gérer un bien commun INDISPENSABLE à la vie ! Les bassines actuelles (Deux Sèvres, Poitou, Nord Charente, etc...) sont à l'opposé de cet objectif. En effet, elles concernent 6% des agriculteurs du territoire deux-sévrien et sont financées par les deniers publics ! L'étude de ce projet n'a jamais été étudié AVEC tous les autres besoins en eau. Les arguments pseudo scientifiques fournis par les préfets et la FNSEA sont faux :
  • pendant longtemps, il nous a été affirmé que les bassines seraient alimentées par les eaux de ruissellement, alors que devant les preuves avancées par les associations écologistes, telles que Bassines Non Merci et la Confédération paysanne, il est enfin clair aujourd'hui que c'est bien dans les nappes phréatiques que l'eau est puisée,
  • mais le mensonge reste la principale arme des partisans des Bassines, comme quoi l'évaporation serait insignifiante en période hivernale, celle du rechargement des nappes, pendant laquelle, juré promis, il n'y aurait pas de pompage. Pour minimiser les conséquences néfastes des bassines, on nous assène que sur le site de Sainte Soline (79), les nappes sont peu profondes et se situeraient à une dizaine de mètres de la surface, ce qui favoriserait une recharge plus rapide. Alors comment expliquer la baisse tendancielle de toutes les nappes, depuis des années, justement celles du réchauffement climatique ? Les scientifiques seraient-ils des menteurs lorsqu'ils ne confirment pas le peu de conséquences de l'évaporation ?
Comment en sortir ?
  • Il ne s'agit d'opposer les agriculteurs entre eux : l'eau doit servir à TOUS
  • L'eau étant un bien commun, il est capital que tous les citoyens soient concernés, afin que le partage de l'eau soit équitable et que les mesures prises soient justes ET conformes à la lutte contre le réchauffement climatique et au respect total du cycle de l'eau
  • Il n'est pas question de priver les cultures d'eau. Il est question de s'appuyer sur les études scientifiques, notamment pour favoriser la capillarité émanant des nappes phréatiques qui entretiennent une humidité suffisante pour éviter des arrosages intensifs injustifiés
  • Il faut donc un moratoire, comme l'exige Bassines Non Merci, et à l'initiative de l'État mettre autour de la table TOUTES les parties concernées (représentants des ministères, agriculteurs représentés par TOUTES les organisations professionnelles, Collectivités locales, Associations concernées, citoyens, mouvements écologiques)
  • Tout cela avec un seul souci : gagner la bataille de l'eau face au réchauffement climatique, en premier lieu et mettre au second plan les intérêts corporatifs et économiques

 


Voir en plein écran la carte des mégabassines en France

 

07 février 2023

Compte-rendu de la visioconférence de David Cayla

(économiste, enseignant-chercheur à l’université d’Angers,

membre des « économistes atterrés »)

« Qu’est-ce que le néolibéralisme ?

Le comprendre pour le combattre »

Le pdf 

L'audio intégral

(25 janvier 2023)

Texte de présentation de la conférence

Comment caractériser la politique menée en France à partir des années 1980 ? Depuis quelques années, un concept s’est imposé dans l’analyse politique : le « néolibéralisme ». Cependant, si ce terme est omniprésent, la définition de ce qu’il recouvre n’est pas toujours très claire. Pour certains, le néolibéralisme traduirait une forme de libéralisme autoritaire ; pour d’autres, il recouvrirait une tentative d’organiser l’ensemble de la société autour du principe de concurrence ; enfin, beaucoup estiment que le néolibéralisme est intimement lié à la mondialisation financière et commerciale. L’objet de cette conférence est de clarifier la vision du monde portée par le courant intellectuel qui a fondé la Société du Mont pèlerin en 1947 et qui inspire encore aujourd’hui l’essentiel des politiques. Mais il s’agit de distinguer, dans les politiques actuelles, ce qui relève du néolibéralisme de ce qui n’en relève pas et de comprendre comment remplacer cette vision du monde par une autre permettant un véritable progrès social.


Ce compte-rendu n’est pas exhaustif et ne reprend pas forcément l’ordre exact de l’exposé. Les intertitres ont été ajoutés par les rédacteurs.

Le libéralisme et le néolibéralisme ne sont pas des théories mais des doctrines. Elles constituent deux formes d’adaptation du capitalisme à son propre développement et à la garantie de son existence.

  1. Le problème du choix

Le choix suppose une certaine autonomie, et donc une liberté d’action. Le choix individuel ayant globalement peu de conséquences, il n’a pas à rendre de compte à l’autre. Le choix collectif est décidé par une délégation de pouvoir, que ce soit au niveau politique ou pour une entreprise ou une association. Ce type de choix doit donc être argumenté et exige de rendre des comptes en vertu du principe de responsabilité. À l’échelle de la société, ces choix collectifs doivent être justifiés au niveau politique et économique.

  1. Le besoin d’un cadre normatif

Une doctrine permet de définir ce qui est « bien », autrement dit de fournir un cadre normatif. Cette doctrine peut découler d’un principe religieux, du principe de liberté (individuelle et/ou collective), etc.

Du point de vue du capitalisme, le « bien » se mesure à l’aune de l’efficacité économique. Cette efficacité doit pouvoir être quantifiée par le rapport coût / avantage (ou gain) et ainsi être utilisée pour justifier les choix opérés. Il faut que la personne en charge puisse justifier ces décisions en démontrant que l’avantage est supérieur au coût.

L'article épinglé

Notre identité

Notre constat :                                                                                                               L es militan...

Articles les plus lus