Un dossier complexe et inquiétant
Quatrième priorité : gestion des forêts
C'est un très vaste sujet qui est revenu au premier plan, l'été dernier lors des gros incendie, notamment en Nouvelle Aquitaine.
Le
GIEC, à cette occasion, a rappelé ses multiples alertes sur le
changement climatique qui est là, aujourd'hui est pas après-demain !
Malgré
tout, le Gouvernement s'est contenté d'occuper le créneau émotionnel,
alors que toutes les organisations écologiques tiraient la sonnette
d'alarme et protestaient encore et encore devant l'inaction en France,
mais aussi à l'échelle de la planète. Il n'est qu'à voir le fiasco
annoncé de la COP27. La COP15, de la biodiversité de Montréal, lui succède dès aujourd'hui (06/12/2022) : que va-t-il se passer ?
Nous ne sommes pas des spécialistes de la forêt et du climat. Le dossier est tellement technique que nous avons constitué une banque de données fiables1 , afin de ne pas donner des informations erronées et jouer ainsi un rôle utile dans la mobilisation des citoyens.
Avant
d'enter dans le cœur de la forêt française, nous ne résistons pas au
plaisir d'afficher ce qui constitue une grande victoire, même si... Ce
qui suit est édité par GREENPEACE :
Victoire :
une réglementation ambitieuse pour la protection de nos forêts !
Après des années de mobilisation
citoyenne, des milliers de signatures de pétition, une sensibilisation
du public au fléau de la déforestation, des investigations, de nombreuses
actions et expéditions, une réglementation européenne ambitieuse (bien
qu’imparfaite) a enfin été adoptée : dorénavant, les entreprises devront
prouver que leurs produits n'ont pas contribué à la déforestation si elles
veulent les vendre dans les pays de l'Union européenne. Cette réglementation
concerne des produits comme le soja qui sert à nourrir nos animaux d’élevage,
l'huile de palme ou encore le bœuf ou le bois. C’est une avancée majeure,
un immense merci pour votre mobilisation à nos côtés !
Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre communiqué de presse (3 minutes de lecture) ou découvrir la stratégie internationale de Greenpeace contre la déforestation (5 minutes de lecture). |
État des lieux
La forêt en France
« La forêt française couvre 31% du territoire métropolitain,
sa surface a progressé de 0,7% par an dans les trente dernières années
(IGN 2018). Derrière ces chiffres censés nous rassurer se cache un
autre aspect, qualitatif lui, de pratiques préoccupantes : Monocultures
résineuses, coupes rases, traitements chimiques, arbres récoltés de
plus en plus tôt, quasi-monopole des semences forestières, mécanisation
rapide avec des engins de plus en plus lourds. La forêt française s’appauvrit et se dégrade.
Le
développement récent et rapide du bois-énergie exerce une pression
croissante : nous prélevons aujourd’hui environ 60 Mm3 (millions de m3)
de bois par an ; si l’on suit la Stratégie Nationale Bas Carbone ce sont
95 Mm3/an (soit plus de 50% de plus) qu’il faudrait prélever en 2050.
Cela alors même qu’une étude récente du Fern montre que maintenir les prélèvements actuels tout en laissant vieillir plus
les arbres et en pratiquant une sylviculture à couvert continue serait
bien plus favorable aussi bien en terme de stockage que de carbone, de
biodiversité et de résilience face au changement climatique.
Cela
stimulerait aussi les économies locales en relocalisant
l’approvisionnement en bois d’œuvre, qui est actuellement
majoritairement importé. Les forêts françaises sont aujourd’hui à la
croisée des chemins, lequel allons-nous choisir ? » (in Envol vert)
La forêt publique
La forêt publique, gérée par l'ONF, représente un quart des
forêts métropolitaines. Elle se répartit entre les forêts domaniales
(1,5 million d'hectares), qui appartiennent à l’État, et les autres
forêts publiques (2,7 millions d'hectares), essentiellement des forêts
communales, qui appartiennent aux collectivités locales.