À PROPOS DE LA NUPES
Point de vue d'un militant communiste
La NUPES est un accord électoral, pas une alliance organique de
partis.
Elle n’engage pas les partis à faire disparaître leur identité respective même si c’est l’objectif à peine voilé de la FI qui s’est comportée de façon totalement hégémonique sur ses partenaires.
Partenaires qui se sont pliés à cette hégémonie pour sauver des députés qu’ils pensaient ne pas pouvoir être élus sans cet accord électoral.
Il faut donc appeler un chat un chat, la NUPES n’est en aucun
cas une alliance politique durable et marquée d’une volonté réelle de
transformation sociale, économique et politique pour le pays puisque
la majorité de ses composantes n’entend pas lutter pour un mode
production non capitaliste, le socialisme. Elle est une forme de
resucée des alliances électorales construites par le passé entre
PS et PCF.
Elle a surtout le grand défaut de s’être décidée en dehors du
mouvement social et des masses populaires tenues à l’écart de toute
construction démocratique d’une alternative politique qui ne peut et
ne doit pas être seulement électorale.
Elle est vouée à un échec qui s’est signalé dès sa création avec l’incapacité de mobiliser plus d’électeurs aux législatives qu’à la présidentielle.
Cela signifie -t-il qu’il ne faut pas d’alliances politiques ?
Si bien évidemment il en faut pour rassembler le peuple majoritairement dans toutes ses composantes contre la domination du grand capital et sa bourgeoisie trustant l’État.
Mais il faut en finir avec l’idée que voter pour un parti ou une coalition de partis suffirait pour transformer la société.
Les 50 dernières années nous ont prouvé l’inefficacité de telles alliances conçues en haut sans les salariés et les milieux populaires. Ce ne sont pas les unions entre partis qui font le mouvement de masse, c’est le mouvement de masse sur des bases de classe qui contraint les partis à suivre une voie favorable aux travailleurs.
C’est l’histoire du mouvement ouvrier et démocratique qui nous le démontre et cela ne sert à rien de tordre le bras à la loi historique de la lutte des classes sauf à commettre de graves erreurs qui se traduisent par l’écroulement d’un PCF qui est passé de 28% à un peu plus de 2%
Un Parti Communiste de lutte de classe met toujours l’intérêt des travailleurs comme la donnée majeure, première et essentielle dans toute alliance ou accord et n’abandonne jamais ses principes pour des postes ou des faveurs que la bourgeoisie, la sociale démocratie ou le populisme lui accorderaient.
En acceptant de telles compromissions un Parti Communiste se disqualifie dans la classe ouvrière qui a besoin d’un parti ferme sur les principes et donc unitaire pour les luttes et des combats électoraux qui se prononcent clairement en faveur d’une autre société, le socialisme.
Elle est vouée à un échec qui s’est signalé dès sa création avec l’incapacité de mobiliser plus d’électeurs aux législatives qu’à la présidentielle.
Cela signifie -t-il qu’il ne faut pas d’alliances politiques ?
Si bien évidemment il en faut pour rassembler le peuple majoritairement dans toutes ses composantes contre la domination du grand capital et sa bourgeoisie trustant l’État.
Mais il faut en finir avec l’idée que voter pour un parti ou une coalition de partis suffirait pour transformer la société.
Les 50 dernières années nous ont prouvé l’inefficacité de telles alliances conçues en haut sans les salariés et les milieux populaires. Ce ne sont pas les unions entre partis qui font le mouvement de masse, c’est le mouvement de masse sur des bases de classe qui contraint les partis à suivre une voie favorable aux travailleurs.
C’est l’histoire du mouvement ouvrier et démocratique qui nous le démontre et cela ne sert à rien de tordre le bras à la loi historique de la lutte des classes sauf à commettre de graves erreurs qui se traduisent par l’écroulement d’un PCF qui est passé de 28% à un peu plus de 2%
Un Parti Communiste de lutte de classe met toujours l’intérêt des travailleurs comme la donnée majeure, première et essentielle dans toute alliance ou accord et n’abandonne jamais ses principes pour des postes ou des faveurs que la bourgeoisie, la sociale démocratie ou le populisme lui accorderaient.
En acceptant de telles compromissions un Parti Communiste se disqualifie dans la classe ouvrière qui a besoin d’un parti ferme sur les principes et donc unitaire pour les luttes et des combats électoraux qui se prononcent clairement en faveur d’une autre société, le socialisme.
Le point de vue de Jean-Paul Legrand, posté sur Facebook, est celui d’un
RépondreSupprimermilitant communiste. En tant que tel, il défend une stratégie et une
orientation pour son parti. Ce qu’il écrit concernant la NUPES m’amène à en
préciser les contours.
La NUPES peut être définie comme un accord programmatique entre LFI, PCF,
EELV et PS en vue des élections législatives de 2022. Un tel accord
implique nécessairement des compromis qui se sont traduits malgré tout par
plusieurs centaines de points communs. Il est sous-tendu par l’intérêt de
chacune des parties signataires de présenter des candidatures n’entrant pas
en concurrence afin de s’assurer un certain nombre d’élus députés et de
pouvoir constituer des groupes parlementaires.
Les qualificatifs et les analyses à propos de cet accord diffèrent, voire
divergent. Comme l’estime le rédacteur de la contribution ci-dessus, ce
n’est pas faire injure à LFI de considérer qu’elle a « tordu le bras » de
ses partenaires car elle se trouvait en position de force : sans accord,
LFI aurait eu beaucoup moins d’élus mais les autres partis risquaient d’en
obtenir très peu.
L’expression « Union Populaire », même nouvelle, même écologique, même
sociale, s’est presque immédiatement effacée dans les discours et les mots
d’ordre de la campagne au profit de termes mettant en avant l’union de la
gauche, le rassemblement de la gauche.
Son (relatif) succès tient justement au fait que cette unité de la gauche a
été ressentie à juste titre par les électeurs comme un espoir. De plus,
elle a été vécue comme un soulagement « inespéré » puisque plusieurs
semaines avant la conclusion de cet accord, toute perspective d’union était
toujours farouchement rejetée par les responsables de LFI en particulier.
Quelques jours avant l’ouverture des négociations finales, ces derniers
rejetaient encore l’idée d’y inclure le PS : n’était-ce pas une manière
savamment préparée de faire monter la pression ?
Enfin, qualifier la NUPES d’accord « historique » est assez surprenant au
regard de l’Histoire, justement, et alors qu’il s’agit d’un accord
électoral, voire électoraliste, limité aux élections législatives.
Patrick Seguin, le 18 novembre 2022